Damien Girard au travail dans le poulailler
Blogue12 novembre 2018

Les Viandes biologiques de Charlevoix, une approche agroalimentaire durable qui va du financement à la table

Entreprise familiale fondée en 2001 et située à Saint-Urbain, Les Viandes biologiques de Charlevoix est parmi les plus grands transformateurs et producteurs de viandes biologiques au Québec. Son approche intégrée inclut la culture biologique de la majorité des grains et céréales utiles à l’alimentation des animaux et va jusqu’à la mise en marché de ses produits.

Précurseur dans l’obtention d’une certification biologique au Québec

En intégrant à son approche responsable de l’élevage porcin et avicole des activités de transformation en 2008, l’entreprise devenait la première usine de transformation de produits carnés et de volaille biologique certifiés Écocert au Québec. « En considérant la chaîne d’approvisionnement alimentaire de manière globale et biologique, en produisant les grains pour l’alimentation des porcs et des poulets dont on fait l’élevage, il est possible d’augmenter la qualité nutritionnelle des aliments », allègue Damien Girard, copropriétaire de l’entreprise. En modifiant le régime des porcs pour privilégier un mélange sans maïs et à haute teneur en fibres, on obtient une qualité de viande inégalée dont la couleur d’un rouge plus prononcé témoigne. « En assumant toutes les étapes de production, on assure aussi à 100 % le contrôle de l’innocuité des aliments », poursuit l’entrepreneur.

Cochons- Viandes biologiques de Charlevoix

Résilience et augmentation de la production

Comptant actuellement sur une trentaine d’employés, l’entreprise doit augmenter ses capacités de production, en particulier à l’aide d’une meilleure performance de ses installations. Cela implique d’agir tout d’abord en amont, notamment sur le plan des capacités de production de porcs, avant d’intervenir sur le plan de la transformation.

Si un incendie survenu en novembre 2017 a causé toute une onde de choc, l’entreprise a fait preuve d’une grande résilience pour faire en sorte que les bâtiments abritant la gestation et la maternité soient reconstruits le plus rapidement possible avec des barèmes qui réduisent au maximum les risques d’incident du genre dans le futur.

Être animé par quelque chose de plus grand que soi

Pour Damien Girard, il est plus facile de développer son entreprise lorsqu’on est animé par une raison d’être qui dépasse notre simple intérêt personnel : « Le mode de production ou de transformation biologique est axé sur la protection de l’environnement, le maintien de la biodiversité, l’utilisation de ressources renouvelables, le recyclage, la santé et le bien-être des animaux ainsi que des personnes qui les côtoient. C’est assez inspirant pour regarder en avant et ne pas trop regarder en arrière. Ensuite, c’est la qualité d’accompagnement et du financement, la confiance qu’on nous démontre, qui fait la différence et contribue à notre élan. »

Une dynamique d’accompagnement financier qui change tout

« C’est au printemps dernier que Fondaction nous a approchés », raconte Damien Girard. « L’intérêt pour notre histoire, pour tout ce qu’on fait de A à Z, tranchait avec l’approche des financiers ordinaires qu’il faut convaincre en alignant des colonnes de chiffres. Puis, lorsque nous avons fait des démarches pour passer à un système de chauffage à la biomasse pour nos bâtiments, le fournisseur nous a parlé du Fonds Biomasse Énergie que soutient, justement, Fondaction. À partir de ce moment-là, tout s’imbriquait et tombait naturellement en place. Ce que Claire Bisson nous a dit, c’est : “on y croit, on veut participer à ce succès-là.” L’approche était incroyablement différente, il s’agissait vraiment de nous accompagner. Cela a eu pour effet de changer toute la dynamique au niveau des prêteurs. »

Un investissement réalisé par Fondaction dans une perspective de haut rendement sociétal

« En tant que fonds d’investissement, Fondaction souhaite intervenir dans des secteurs permettant de générer un haut rendement sociétal. L’agroalimentaire durable, mise en place par Damien Girard et son équipe, s’inscrit dans cette vision.   Au cours des dernières années, l’agriculture et l’alimentation sont devenues des enjeux sociaux prépondérants. De nos jours, il est clairement établi que les pratiques de l’industrie agroalimentaire ont des effets importants sur l’environnement et la santé des populations » explique Claire Bisson, chef adjointe de l’investissement à Fondaction. L’approche de gestion mise de l’avant par l’entreprise charlevoisienne a un impact positif qui dépasse son environnement immédiat.   L’entreprise travaille avec d’autres producteurs régionaux dont la récolte biologique vient compléter l’approvisionnement. Selon Claire Bisson, « en appuyant la croissance de cette entreprise, notre investissement stimule le tissu rural et le patrimoine agricole de la région ».

Un projet de chauffe à la biomasse aux multiples avantages

Fondations devant accueillir le chauffage à la biomasse

Fondations devant accueillir le chauffage à la biomasse

Dans ce souci constant de cohérence où chaque action a son importance, le renouvellement du patrimoine bâti des Viandes biologiques de Charlevoix inclut également un volet de chauffe à la biomasse pour ses nouveaux bâtiments. La chauffe à la biomasse forestière résiduelle permet de valoriser des résidus à des fins énergétiques. Elle remplace une source d’énergie fossile non renouvelable par une énergie renouvelable diminuant ainsi les émissions de GES.   D’autres avantages comme une meilleure qualité de l’air et la réduction de l’humidité grâce aux planchers radiants ajoutent au confort des bêtes et permettent de diminuer les risques d’introduction de contamination extérieure pour les animaux, provenant entre autres des produits de combustion du propane.

Donner une seconde vie à des résidus pleins de potentiel

L’intérêt supplémentaire de ce projet innovant soutenu par l’approche spécialisée de Biomasse Énergie, géré par Fondaction, est qu’il permettra de valoriser un résidu alimentaire actuellement destiné à l’enfouissement, soit l’okara de soya. Ce résidu alimentaire provient de la fabrication de lait de soja. Ce sous-produit contient une part élevée de protéines et de fibres ; il est donc très intéressant pour l’alimentation des bêtes. Par contre, comme il est aussi très humide, il n’est habituellement pas valorisé.

Une pratique inspirante d’économie circulaire

L’intégration de la chauffe à la biomasse forestière résiduelle permettra dès la mi-décembre aux Viandes biologiques de Charlevoix de sécher de l’okara à un coût intéressant. Ainsi, à l’aide d’un « déchet », soit la biomasse forestière résiduelle, on transforme un autre « déchet », l’okara, en une alimentation saine pour les animaux.   Cette approche est un bel exemple d’économie circulaire.

Créer une vitrine à portée touristique

Au-delà de la mise en marché des produits de l’élevage biologiques, le dernier jalon de cette approche de la qualité globale, c’est la communication. En intégrant au nouveau bâtiment principal de la porcherie une passerelle vitrée, on donne accès aux visiteurs à plus d’informations et à une meilleure compréhension de ce qu’implique une pratique responsable dans le domaine. Il est peut-être un peu tôt pour évaluer la portée touristique d’un tel aménagement, mais l’on ne peut que se réjouir de voir de telles initiatives susceptibles de donner le goût aux jeunes générations d’entreprendre autrement, tout en étant fidèles à leurs valeurs.

Plus d’informations sur les Viandes biologiques de Charlevoix : http://www.viandesbiocharlevoix.com/

 

Entreprise familiale fondée en 2001 et située à Saint-Urbain, Les Viandes biologiques de Charlevoix est parmi les plus grands transformateurs et producteurs de viandes biologiques au Québec. Son approche intégrée inclut la culture biologique de la majorité des grains et céréales utiles à l’alimentation des animaux et va jusqu’à la mise en marché de ses produits.

Précurseur dans l’obtention d’une certification biologique au Québec

En intégrant à son approche responsable de l’élevage porcin et avicole des activités de transformation en 2008, l’entreprise devenait la première usine de transformation de produits carnés et de volaille biologique certifiés Écocert au Québec. « En considérant la chaîne d’approvisionnement alimentaire de manière globale et biologique, en produisant les grains pour l’alimentation des porcs et des poulets dont on fait l’élevage, il est possible d’augmenter la qualité nutritionnelle des aliments », allègue Damien Girard, copropriétaire de l’entreprise. En modifiant le régime des porcs pour privilégier un mélange sans maïs et à haute teneur en fibres, on obtient une qualité de viande inégalée dont la couleur d’un rouge plus prononcé témoigne. « En assumant toutes les étapes de production, on assure aussi à 100 % le contrôle de l’innocuité des aliments », poursuit l’entrepreneur.

Cochons- Viandes biologiques de Charlevoix

Résilience et augmentation de la production

Comptant actuellement sur une trentaine d’employés, l’entreprise doit augmenter ses capacités de production, en particulier à l’aide d’une meilleure performance de ses installations. Cela implique d’agir tout d’abord en amont, notamment sur le plan des capacités de production de porcs, avant d’intervenir sur le plan de la transformation.

Si un incendie survenu en novembre 2017 a causé toute une onde de choc, l’entreprise a fait preuve d’une grande résilience pour faire en sorte que les bâtiments abritant la gestation et la maternité soient reconstruits le plus rapidement possible avec des barèmes qui réduisent au maximum les risques d’incident du genre dans le futur.

Être animé par quelque chose de plus grand que soi

Pour Damien Girard, il est plus facile de développer son entreprise lorsqu’on est animé par une raison d’être qui dépasse notre simple intérêt personnel : « Le mode de production ou de transformation biologique est axé sur la protection de l’environnement, le maintien de la biodiversité, l’utilisation de ressources renouvelables, le recyclage, la santé et le bien-être des animaux ainsi que des personnes qui les côtoient. C’est assez inspirant pour regarder en avant et ne pas trop regarder en arrière. Ensuite, c’est la qualité d’accompagnement et du financement, la confiance qu’on nous démontre, qui fait la différence et contribue à notre élan. »

Une dynamique d’accompagnement financier qui change tout

« C’est au printemps dernier que Fondaction nous a approchés », raconte Damien Girard. « L’intérêt pour notre histoire, pour tout ce qu’on fait de A à Z, tranchait avec l’approche des financiers ordinaires qu’il faut convaincre en alignant des colonnes de chiffres. Puis, lorsque nous avons fait des démarches pour passer à un système de chauffage à la biomasse pour nos bâtiments, le fournisseur nous a parlé du Fonds Biomasse Énergie que soutient, justement, Fondaction. À partir de ce moment-là, tout s’imbriquait et tombait naturellement en place. Ce que Claire Bisson nous a dit, c’est : “on y croit, on veut participer à ce succès-là.” L’approche était incroyablement différente, il s’agissait vraiment de nous accompagner. Cela a eu pour effet de changer toute la dynamique au niveau des prêteurs. »

Un investissement réalisé par Fondaction dans une perspective de haut rendement sociétal

« En tant que fonds d’investissement, Fondaction souhaite intervenir dans des secteurs permettant de générer un haut rendement sociétal. L’agroalimentaire durable, mise en place par Damien Girard et son équipe, s’inscrit dans cette vision.   Au cours des dernières années, l’agriculture et l’alimentation sont devenues des enjeux sociaux prépondérants. De nos jours, il est clairement établi que les pratiques de l’industrie agroalimentaire ont des effets importants sur l’environnement et la santé des populations » explique Claire Bisson, chef adjointe de l’investissement à Fondaction. L’approche de gestion mise de l’avant par l’entreprise charlevoisienne a un impact positif qui dépasse son environnement immédiat.   L’entreprise travaille avec d’autres producteurs régionaux dont la récolte biologique vient compléter l’approvisionnement. Selon Claire Bisson, « en appuyant la croissance de cette entreprise, notre investissement stimule le tissu rural et le patrimoine agricole de la région ».

Un projet de chauffe à la biomasse aux multiples avantages

Fondations devant accueillir le chauffage à la biomasse

Fondations devant accueillir le chauffage à la biomasse

Dans ce souci constant de cohérence où chaque action a son importance, le renouvellement du patrimoine bâti des Viandes biologiques de Charlevoix inclut également un volet de chauffe à la biomasse pour ses nouveaux bâtiments. La chauffe à la biomasse forestière résiduelle permet de valoriser des résidus à des fins énergétiques. Elle remplace une source d’énergie fossile non renouvelable par une énergie renouvelable diminuant ainsi les émissions de GES.   D’autres avantages comme une meilleure qualité de l’air et la réduction de l’humidité grâce aux planchers radiants ajoutent au confort des bêtes et permettent de diminuer les risques d’introduction de contamination extérieure pour les animaux, provenant entre autres des produits de combustion du propane.

Donner une seconde vie à des résidus pleins de potentiel

L’intérêt supplémentaire de ce projet innovant soutenu par l’approche spécialisée de Biomasse Énergie, géré par Fondaction, est qu’il permettra de valoriser un résidu alimentaire actuellement destiné à l’enfouissement, soit l’okara de soya. Ce résidu alimentaire provient de la fabrication de lait de soja. Ce sous-produit contient une part élevée de protéines et de fibres ; il est donc très intéressant pour l’alimentation des bêtes. Par contre, comme il est aussi très humide, il n’est habituellement pas valorisé.

Une pratique inspirante d’économie circulaire

L’intégration de la chauffe à la biomasse forestière résiduelle permettra dès la mi-décembre aux Viandes biologiques de Charlevoix de sécher de l’okara à un coût intéressant. Ainsi, à l’aide d’un « déchet », soit la biomasse forestière résiduelle, on transforme un autre « déchet », l’okara, en une alimentation saine pour les animaux.   Cette approche est un bel exemple d’économie circulaire.

Créer une vitrine à portée touristique

Au-delà de la mise en marché des produits de l’élevage biologiques, le dernier jalon de cette approche de la qualité globale, c’est la communication. En intégrant au nouveau bâtiment principal de la porcherie une passerelle vitrée, on donne accès aux visiteurs à plus d’informations et à une meilleure compréhension de ce qu’implique une pratique responsable dans le domaine. Il est peut-être un peu tôt pour évaluer la portée touristique d’un tel aménagement, mais l’on ne peut que se réjouir de voir de telles initiatives susceptibles de donner le goût aux jeunes générations d’entreprendre autrement, tout en étant fidèles à leurs valeurs.

Plus d’informations sur les Viandes biologiques de Charlevoix : http://www.viandesbiocharlevoix.com/