Refuges perchés
Blogue6 juillet 2022

4 réflexes à développer pour des vacances bas carbone

Pour plusieurs d’entre nous, cet été marque le retour des grands voyages, après deux ans de relative sédentarité. Si vous vous intéressez à Fondaction, les chances sont bonnes que vous vous intéressiez aussi à l’empreinte carbone de vos vacances. Voici des outils pour vous aider à faire les bons choix pour réduire vos émissions de carbone et des moyens pour compenser les émissions que vous n’aurez pas réussi à éviter.

Au train où vont les choses (sans jeu de mots), les émissions de CO2 du tourisme liées aux transports devraient avoir augmenté de 25 % entre 2016 et 2030, pour représenter 5,3 % du total des émissions générées par l’humain en 2030, comparativement à 5 % en 2016.

L’industrie touristique s’organise pour enrayer cette tendance. Par exemple, dans le cadre du Sommet Climat Montréal, dont Fondaction était partenaire, l’organisation Tourisme Montréal a présenté son cadre d’intervention en tourisme durable, qui permet en particulier aux touristes de compenser l’empreinte carbone de leur passage à Montréal.

En tant que citoyens voyageurs, nous pouvons également veiller à ce que la découverte de la planète ne rime pas avec sa perte.

Mesurer

Évaluez différents scénarios pour vos vacances et l’empreinte carbone associés à chacun. Vous ferez ainsi vos choix en connaissance de cause.

Il existe une foule de calculateurs. Tous ne se valent pas.

« Le calculateur le plus complet que je connaisse est celui du CoolClimate Network »
– Gabriel Brice, conseiller principal, Finance durable et responsabilité sociétale, à Fondaction.

L’outil du consortium de recherche de l’Université de Californie à Berkeley vous permettra de calculer le poids carbone de vos déplacements, chauffage, alimentation, et achats de biens et services, comme les vêtements.

Il liste aussi des moyens de réduire son empreinte, présentant pour chacun les tonnes de carbone évitées et les économies en dollars associées.

Nos amis d’Unpointcinq présentent plusieurs calculateurs québécois intéressants. 

Réduire

Avant de partir

Au moment de choisir votre destination, gardez en tête que le transport représente la moitié des émissions du secteur touristique. Le choix du moyen de transport dépendra de la distance à parcourir et des escales que vous prévoyez.

Une règle du pouce : un aller-retour outre-Atlantique émet environ 1,7 tonne de CO2. À titre de comparaison, on devrait se limiter à 2 tonnes émises par an et par personne pour espérer rester dans un scénario de hausse des températures en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

  • Éteignez et débranchez vos appareils électriques ;
  • Sélectionnez des prestataires qui veillent au climat, en vous aidant de certifications reconnues par le Global Sustainable Tourism Council, comme la Clé verte, un organisme d’homologation environnementale conçu pour l’hôtellerie ;
    Inspirez-vous des destinations écotouristiques recommandées par notre partenaire Filaction
  • Louez au lieu d’acheter, par exemple pour un séjour en camping (deux adresses parmi d’autres, Quatre Natures à Québec et Locapaq à Montréal)

Sur la route

Adoptez l’écoconduite ou envisagez de covoiturer, car l’empreinte d’un moyen de transport est liée à son taux d’occupation.

Sur place

  • Goutez aux aliments locaux et de saison ;
  • Découvrez les villes et les paysages à pied, à vélo ou en transport en commun, pour en profiter encore plus ;
  • Restez sur les sentiers, pour préserver la faune et la flore ;
  • Troquez les sensations fortes de la motomarine pour des options bas carbone tout aussi excitantes, comme la descente de canyon en rappel, la randonnée à cheval ou la via ferrata ;
  • Si vous voulez rapporter un objet souvenir, choisissez-le local et authentique, il sera d’autant plus significatif ;
  • Méfiez-vous des idées reçues ; informez-vous. Par exemple, le train n’est pas toujours une option plus écoresponsable que l’avion, comme l’explique ce reportage vidéo de Radio-Canada.

Compenser

En dernier recours, pour les émissions de GES que vous n’aurez pas pu éviter, choisissez un moyen de les compenser.

« Pour les achats de crédits carbone, plusieurs organisations sont bonnes. Il suffit de sélectionner des crédits certifiés VCS (Verified Carbon Standard) ou Gold Standard. Plusieurs OBNL dans différents secteurs peuvent en offrir », explique Gabriel Brice.

ECOTIERRA, qui développe des projets agroforestiers durables et est partenaire de Fondaction dans le fonds URAPI gestion durable des sols, offre la possibilité d’acheter des crédits de compensation durable. Son projet forestier Pivot est le premier projet certifié VCS au Québec.

Un programme de compensation prisé est Carbone Boréal, dirigé par la Chaire en écoconseil de l’Université du Québec à Chicoutimi. L’achat de crédits carbone résulte dans la plantation d’arbres sur des terrains dénudés de la forêt boréale ou sur des terres agricoles en friche.

S’inspirer

Vous êtes en panne d’inspiration ou paralysé par les impacts négatifs d’une grande majorité de scénarios vacances ? Depuis 2014, Filaction qui est financé à 80 % par Fondaction investit dans le secteur de l’écotourisme. Il définit l’écotourisme de cette façon :

  • Vise à faire découvrir un milieu naturel tout en préservant son intégrité ;
  • Comprend une activité d’interprétation des composantes naturelles ou culturelles du milieu ;
  • Favorise une attitude de respect envers l’environnement ;
  • Repose sur des notions de développement durable ;
  • Entraîne des bénéfices socioéconomiques pour les communautés locales et régionales.

Voici quelques exemples de destinations vacances écoresponsables à découvrir.

Les Refuges Perchés (Laurentides)

Refuges perchés

Construction effectuée dans le respect des arbres ; politique zéro déchet ; partenaire Sans Trace Canada ; situé dans le Parc éco Laurentides ; exposition permanente sur la nature au pavillon d’interprétation.
https://www.refugesperches.com/

Le Nordet (Gaspésie)

Le nordet

Équipements à faible consommation énergétique ; fournitures écologiques pour la rénovation des chambres et pour les produits ménagers ; approvisionnement local et biologique ; politique gaspillage alimentaire et compostage ; sortie guidée en kayak avec observation de la faune et de la flore; spa nordique.
https://nordet.ca/

Coopérative de solidarité L’Affluent (Charlevoix)

•	Coopérative de solidarité L’Affluent

Mise en valeur et gestion du domaine historique à Liguori situé à Petite-Rivière-Saint-François par l’entremise, entre autres, d’une auberge de jeunesse, d’un café culturel, d’un camping et l’organisation d’activités écotouristiques. Projet basé sur un modèle d’économie sociale et circulaire visant à encourager une économie locale et régionale.
https://www.laffluent.com/