Blogue6 octobre 2022

3 conseils pour que l’inflation ne mine pas vos futurs revenus de retraite

L’inflation frappe de plein fouet vos revenus et votre capacité d’épargne. Et la nécessité de mettre de l’argent de côté pour votre retraite dans 20 ans peut sembler bien secondaire quand il est déjà difficile de faire face au coût de la vie au jour le jour.

Il est alors tentant d’envisager de mettre son épargne sur pause pour alléger le stress financier quotidien.

Pourtant, la situation économique actuelle devrait justement vous persuader du contraire, car les revenus de retraite ne sont pas tous égaux devant le risque d’inflation.

Voici 3 conseils qui vous aideront à réduire les effets de l’inflation sur vos revenus d’épargne-retraite. 

1er conseil : recensez quelles seront vos sources de revenus à la retraite et l’effet de l’inflation sur celles-ci

Lorsque vous cesserez de travailler, vous bénéficierez de différentes sources de revenus de retraite. Certaines proviendront de votre travail, d’autres de prestations gouvernementales, et enfin il y aura celles issues de votre d’épargne personnelle. Toutes ces sources ne sont pas égales devant le risque d’inflation. Détaillons-les ensemble :

Les régimes de retraite en entreprise 

Au fil de votre carrière, il est possible que vous bénéficiiez de régimes de retraite offerts par vos employeurs. Ces régimes vous assureront un certain revenu à la fin de votre vie active.

La protection contre l’inflation pour ces revenus variera selon le régime, mais aussi selon vos décisions au moment de prendre votre retraite.

Les prestations gouvernementales 

Depuis vos 18 ans, vous et vos employeurs successifs cotisez au Régime de rentes du Québec (RRQ). Ces cotisations visent à constituer une rente à la retraite qui sera établie à partir de la moyenne mensuelle des revenus que vous aurez gagnés tout au long de votre carrière.

En 2022, la rente maximale est de 14 925 $ par an. Et selon les dernières statistiques disponibles, moins de 5 % des retraités reçoivent le maximum.

Par ailleurs, la Sécurité de vieillesse (SV) est un programme fédéral qui verse un revenu de base aux Canadiens âgés de 65 ans et plus. Le montant est établi selon l’âge, le nombre d’années de résidence au pays, la situation familiale et le revenu total gagné. Une personne seule de 65 ans recevra en septembre 2022 environ 8 000 $ par année.

Les rentes de la RRQ et les prestations de la SV ne suffiront pas à préserver votre niveau de vie à la retraite. Mais elles ont l’avantage d’être à l’abri de l’inflation, puisqu’elles augmentent chaque année au même rythme.

L’épargne personnelle

Les revenus tirés de vos investissements personnels seront en revanche vulnérables au risque d’inflation. Afin de prévoir son effet sur vos revenus de retraite, l’Institut québécois de planification financière (IQPF) fait l’hypothèse d’un taux d’inflation à 2,1 %.

Vous pourriez trouver ce taux très prudent, étant donnée la situation actuelle. Cependant, il n’est pas recommandé de faire l’hypothèse d’un taux plus élevé pour refléter le contexte, puisqu’il est improbable que la hausse marquée de l’inflation que nous vivons actuellement se poursuive à long terme.

Et même à ce niveau relativement faible, en comparaison des taux actuels, l’inflation pourrait peser lourd sur vos revenus de retraite. Prenons pour exemple un sac de croustilles qui coûte aujourd’hui 4 $. Avec une inflation de 2,1 %, il vaudra dans 20 ans 6,06 $, soit plus de 50 % de plus !

2e conseil : évitez de devancer votre demande de la RRQ

L’âge normal pour demander la RRQ est fixé à 65 ans. Cela signifie que si vous demandez votre rente à cet âge, elle ne sera ni réduite ni augmentée.

Vous pouvez cependant la réclamer à partir de 60 ans. Mais attention, vous aurez droit dans ce cas à une rente réduite en raison de la demande anticipée, et cette réduction s’appliquera pour le restant de vos jours.

La réduction sera calculée en fonction du montant de la rente et du nombre de mois avant l’âge normal de 65 ans.

En général, le facteur de réduction sera de 0,6 % par mois avant l’âge normal de la retraite. Ainsi, vous pourriez subir une baisse de votre rente allant jusqu’à 36 % si vous la demandez dès 60 ans.

3e conseil : continuez d’épargner, même de petites sommes

Pour pouvoir attendre 65 ans avant de demander la RRQ, et ainsi protéger ce revenu indexé, il faut prévoir suffisamment d’épargne personnelle pour couvrir ses dépenses de retraité·e.

Par exemple, si vous avez droit à une rente annuelle de 10 000 $ à 65 ans, il vous suffira d’avoir prévu assez d’épargne pour combler environ 6 400 $ par an durant 5 ans pour remplacer la rente anticipée à 60 ans.

C’est pourquoi commencer ou continuer à épargner en ces temps difficiles, même de petites sommes, peut faire une grande différence sur vos revenus de retraite.

A contrario, suspendre votre épargne pourrait entraîner des conséquences dommageables. Imaginons : vous avez 30 ans et vous réussissez à épargner 2 000 $ par an. Si vous mettez cette épargne sur pause pour les deux prochaines années, vous aurez perdu plus de 12 700 $ à 65 ans1 en épargne-retraite.

  « Plutôt que de cesser d’épargner pour compenser les difficultés causées par l’inflation actuellement, définissez un montant d’épargne qui n’entamera pas votre rythme de vie, et mettez en place un système d’épargne systématique, recommande Marie-Frédérique Savard, planificatrice financière à Plandaction. Vous intégrerez ainsi l’épargne à votre budget. Mieux encore, si vous le pouvez, choisissez l’épargne par retenue sur le salaire. Ce mode d’épargne a l’avantage de vous faire profiter des réductions d’impôt immédiatement, et d’alléger ainsi le coût de vos contributions mensuelles. »

Simplifiez-vous l’épargne-retraite : optez pour la retenue sur salaire 

Aller vers une épargne-retraite moins exigeante pour votre budget vous permettra d’accumuler plus pour la retraite, à moindre coût. En épargnant avec Fondaction, vous pourriez profiter des crédits d’impôt de 30 %* sur les premiers 5 000 $ cotisés, en plus de l’habituelle déduction REER.

Concrètement, ça représente combien d’économies ? Cela dépend du montant de votre cotisation et du taux marginal d’imposition qui s’applique à votre situation. Par exemple, si votre revenu est 46 295 $ ou moins, pour un peu moins de 2,50 $ par jour par retenue sur le salaire, vous pourrez faire une épargne de 2 000 $ par an à Fondaction, grâce aux économies d’impôt immédiatement sur votre paie. Bien plus abordable qu’un REER classique !

Et pour vous ? Faites le calcul.

En épargnant de petits versements, régulièrement, vous contribuerez à vous garantir un niveau de vie adéquat pour la retraite, tout en respectant votre budget actuel. Tranquillité d’esprit assurée.

Chaque taux de rendement indiqué est un taux de rendement total composé annuel historique qui tient compte des fluctuations de la valeur des actions et du réinvestissement de tous les dividendes, le cas échéant, et ne tient pas compte de l’impôt sur le revenu payable par un actionnaire, qui aurait pour effet de réduire le rendement. La propriété des actions d’un fonds d’investissement donne lieu à des frais permanents. Les actions de Fondaction ne sont pas garanties, il s’agit d’un placement dont la valeur et le rendement fluctuent, son rendement passé n’est pas indicatif de son rendement futur. Avant d’investir, veuillez consulter le prospectus au fondaction.com/prospectus.php.
* Un montant maximal de 5 000 $ d’actions souscrites peut être pris en compte par année d’imposition, sous réserve de l’admissibilité. Vérifiez votre admissibilité.
1 Calculs effectués avec un rendement net de frais de 4 %.